"Des viols collectifs" auraient été commis au Burundi

Des centaines de personnes ont perdu la vie au Burundi au cours des derniers mois

Crédit photo, Magnum Photos

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Violentes manifestations au Burundi

Des jeunes du parti au pouvoir au Burundi ont commis un grand nombre de viols collectifs en 2015, déclare Human Rights Watch (HRW).

Un rapport de cette organisation de défense des droits de l'homme, note qu'une une bonne partie des victimes est constituée de femmes proches de l'opposition burundaise.

Une fillette de huit ans fait partie des victimes, affirme Human Rights Watch.

Selon l'organisation de défense des droits de l'homme, beaucoup de femmes au Burundi ont été ligotées, battues et violées à leur domicile ou dans des camps de réfugiés.

"Les agresseurs m'ont prise par les pieds et les bras. Et l'un d'eux a dit : 'Tuons-la. C'est la femme d'un membre du FLN (un parti d'opposition)'. Ensuite, ils m'ont violée", rapporte HRW, citant l'une des victimes.

Human Rights Watch affirme avoir interrogé 70 femmes victimes de viol, à Nduta, un camp de réfugiés burundais situé dans l'ouest de la Tanzainie.

Willy Nyamitwe, un porte-parole du président burundais, estime que le rapport de HRW est "plein de faussetés".

Il signale que ce n'est pas la première fois que cette organisation fait des accusations pareilles contre les jeunes du FNDD-FDD.

Le Burundi est secoué par une vague de violence depuis que le président Pierre Nkurunziza a décidé, en avril 2015, de briguer un troisième mandat.