Des ministres veulent la tête de Zuma

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Jacob Zuma
Le président sud-africain Jacob Zuma a fait face lundi à une fronde sans précédent au sein de son parti, l'ANC, où trois ministres ont réclamé sa démission en s'inquiétant des "effets électoraux potentiellement désastreux des affaires de corruption" visant le chef de l'Etat.
La direction de l'ANC a débattu à huis clos, dans un hôtel de Pretoria, de l'avenir de son leader et chef de l'Etat, dont le mandat doit s'achever en 2019.
Le parti ne s'est pas prononcé publiquement sur cette réunion, mais il a annoncé, lundi soir, la tenue d'une conférence de presse prévue mardi à 14H00 (12H00 GMT).
La réunion des instances dirigeantes du parti, entamée samedi, devait à l'origine se terminer dimanche.
Mais, signe de l'intensité des débats, elle s'est prolongée jusqu'à lundi soir, en présence du président lui-même.
Dès son ouverture, le ministre du Tourisme, Derek Hanekom, et ses collègues chargés de la Santé, Aaron Motsoaledi, et des Travaux publics, Thulas Nxesi, ont mis le feu aux discussions en demandant le départ de leur chef, selon plusieurs médias sud-africains.
Leur sortie a provoqué le retour en catastrophe à Pretoria de plusieurs dirigeants de l'ANC, qui participaient à un mariage dans le sud du pays, selon les médias.Le parti de feu Nelson Mandela, héros de la lutte contre l'apartheid, traverse une crise provoquée par le revers historique de l'ANC aux municipales d'août et les affaires de corruption dans lesquelles le nom de Jacob Zuma est cité.Le président âgé de 74 ans a remboursé cette année près de 500 000 euros à l'Etat dans une affaire d'abus de biens sociaux liés à la rénovation de sa résidence privée de Nkandla, dans l'est du pays.