France : démantèlement de la "Jungle" de Calais

Environ 7 000 migrants vivaient à Calais dans des conditions difficiles.

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Environ 7 000 migrants vivaient à Calais dans des conditions difficiles.

Cent bus ont quitté le camp de réfugiés de Calais, situé dans le nord de la France, pour emmener les migrants dans d'autres parties du pays.

Selon les autorités françaises, les migrants pourront demander l'asile dans les villes où ils sont conduits.

Jusqu'ici, environ 7 000 migrants vivaient à Calais dans des conditions difficiles.

Il y a un an, la Commission nationale consultative des droits de l'homme en France avait dénoncé l'accès des migrants à un unique point d'eau à Calais.

Ils vivaient dans des abris de fortune, sans toilettes, selon la Commission.

"Nous n'attendons rien de la France"

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"Nous n'attendons rien de la France", a déclaré un migrant vivant à Calais.

Des organisations non gouvernementales ont mis les autorités françaises contre une éventuelle résistance des migrants à l'opération de déguerpissement menée par les autorités.

Certains migrants refusent de quitter la "Jungle", selon Moosaha, un Afghan de 17 ans.

"Je ne pense pas que tout le monde quittera le camp, car notre but est de nous rendre au Royaume-Uni. Notre but : c'est Londres ! Nous n'attendons rien de la France", soutient-il.

Les autorités françaises ont présenté cette opération de déguerpissement comme "une action humanitaire".

Ce lundi, le patron de la société chargée des ports de Boulogne et de Calais, Jean-Marc Puissesseau, a dit que les flux de migrants ont engendré une baisse des activités portuaires.

Ils essayaient de monter à bord des camions pour se rendre au Royaume-Uni, ce qui ralentissait la circulation.

L'opération de démantèlement de la "Jungle" de Calais est censée prendre fin dans une semaine.