CPI : la Russie retire sa signature

Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères
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Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères

Moscou a annoncé mercredi son intention de retirer sa signature du Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI).

"La Cour n'a pas été à la hauteur des espoirs qui ont été placés en elle et n'est jamais devenue une institution véritablement indépendante", déclare le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

"En 14 ans d'activité, la CPI a seulement prononcé quatre verdicts, en dépensant malgré cela plus d'un milliard de dollars", ajoute-t-il.

La Russie a signé en 2000 le Statut de Rome, mais elle ne l'a jamais ratifié.

La CPI a annoncé au début de cette année qu'elle envisageait d'ouvrir une enquête sur la guerre russo-géorgienne de 2008, sa première en dehors de l'Afrique.

Elle enquête aussi sur le soulèvement pro-européen du Maïdan en Ukraine, où la Russie a été accusée de soutenir militairement les séparatistes prorusses.

L'Afrique du Sud, le Burundi et la Gambie ont récemment annoncé leur intention de se retirer de la CPI.

"Ne partez pas", a déclaré mercredi le président de l'assemblée des Etats parties de la Cour pénale internationale, Sidiki Kaba.

"Le puissant sentiment d'injustice des Etats africains qui accusent la Cour de persécution envers les Africains a pris les contours d'une crise qu'il faut vite circonscrire depuis le retrait de trois pays", a dit M. Kaba.

Il intervenait à l'ouverture de la 15e assemblée des Etats parties, à La Haye, où se trouve le siège de la CPI.