Acte 23 des gilets jaunes : 60.000 policiers déployés

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La police a procédé à plus de 11.000 contrôles préventifs et au moins 180 garde à vue
De nouvelles tensions ont été signalées à Paris lors du retour des gilets jaunes, mobilisés depuis plus de cinq mois dans toute la France.
L'acte 23 de cette grogne sociale a pourtant débuté dans le calme samedi avec des manifestants estimés à 9.600 dont 6.700 à Paris selon les chiffres officiels mais contestés par les organisateurs.
Mais en début d'après-midi, des échauffourées ont éclaté dans la manifestation parisienne, près de la place de la Bastille.
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Un peu plus loin, aux abords de la place de la République, la tension a resurgi et les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et procédé à plusieurs charges.
Les autorités appréhendaient cette semaine la présence de "casseurs". Dans un tweet, la préfecture de police a appelé les manifestants à se "désolidariser des groupes violents".
A la mi-journée, la police avait procédé à Paris à plus de 11.000 contrôles préventifs quand 180 autres personnes avaient été placées en garde à vue dans la capitale, selon le parquet.
Plus de 60.000 policiers et gendarmes ont été déployés dans tout le pays et des lieux symboliques interdits préventivement, à commencer par les abords de la cathédrale Notre-Dame, ravagée lundi par un incendie.
Emmanuel Macron ne cède pas face aux "gilets jaunes"
Le président Emmanuel Macron a avancé la possibilité de reconstruire l'édifice en 5 ans appelant à une solidarité nationale pour le projet de reconstruction.
Plusieurs promesses de dons et contributions s'élevant à des centaines de millions d'euro ont déjà été annoncé.
De quoi susciter des grincements de dents chez certains gilets jaunes qui estiment "qu'il y a de l'argent en France pour des pierres mais pas pour les pauvres".
"Victor Hugo vous remercie pour Notre-Dame de Paris mais n'oubliez pas les misérables", proclamait une banderole inspirée d'un tweet de l'écrivain Ollivier Pourriol.