Réunion en Ethiopie sur la crise sud-soudanaise

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Riek Machar, le vice-président limogé par le président Salva Kiir, a refusé de revenir à Juba, la capitale, sans la présence d'une force militaire africaine neutre.
Les dirigeants d'Afrique de l'Est ont décidé de se réunir ce vendredi à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, pour discuter de l'envoi d'une force d'intervention régionale au Soudan du Sud.
Le gouvernement sud-soudanais est opposé à l'envoi de soldats étrangers dans son territoire.
La force est-africaine prévue par les dirigeants de la région devrait venir en aide à celle d'environ 12 000 soldats déployée par l'ONU au Soudan du Sud.
La force onusienne est jugée incapable de mettre fin aux récurrents affrontements entre l'armée gouvernementale et les rebelles dirigés par Riek Machar.
Les Etats d'Afrique de l'Est jugent nécessaire d'intervenir militairement au Soudan du Sud après les combats entre l'armée et les rebelles, qui ont fait environ 300 morts et quelque 60 000 déplacés, le mois dernier.
Riek Machar, le vice-président limogé par le président Salva Kiir, a refusé de revenir à Juba, la capitale, sans la présence d'une force militaire africaine neutre.
Cinq ministres proches de lui ont été limogés par le président Salva Kiir.
"Violences sexuelles"
Le Soudan du Sud a par ailleurs rejeté les accusations de l'ONU selon lesquelles ses soldats auraient commis des viols, des meurtres et des pillages, à Juba.
Lul Ruai Koang, le porte-parole de l'armée sud-soudanaise, exige des Nations unies qu'elles apportent les preuves de ces accusations.
"Pourquoi l'ONU n'a-t-elle pas apporté les preuves des accusations portées sur nous", a-t-il dit à l'agence Reuters.
Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a appelé jeudi le conseil de sécurité à prendre des mesures "urgentes" contre les pillages, viols et meurtres dont seraient coupables les soldats sud-soudanais.
"Nous avons documenté au moins 217 cas de violences sexuelles à Juba entre le 8 et le 25 juillet", a-t-il affirmé.
Selon l'ONU, ces violences pourraient constituer des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre.