Recherchés pour "liens" avec Boko Haram

L'une des personnes recherchées par l'armée nigériane est soupçonnée d'avoir diffusé des vidéo de Boko Haram.
L'armée nigériane a lancé ce lundi un avis de recherche contre trois personnes, dont un journaliste.
Ahmed Bolori, Aisha Wakil et le journaliste Ahmad Salkida sont soupçonnés de "recel d'informations" concernant les quelque 200 lycéennes enlevées par le groupe djihadiste nigérian Boko Haram, en avril 2014, à Chibok, dans le nord du Nigeria.
Le colonel Sani Usman, porte-parole de l'armée nigériane, a évoqué dans un communiqué "leurs liens avec les deux dernières vidéos (…) diffusées par Boko Haram et aussi d'autres éléments révélés par une enquête préliminaire".
"Ils doivent se présenter et nous dire où sont les filles de Chibok et les autres personnes détenues, pour nous permettre d'aller à leur secours", affirme le colonel Usman.
L'armée nigériane soupçonne Ahmad Salkida d'avoir diffusé des vidéos de Boko Haram.
Dans un communiqué, le journaliste a fait part de sa volonté d'être auditionné par l'armée.
Salkida promet de se rendre au Nigeria "dans les prochains jours", pour les besoins de l'enquête.
Il a promis d'"accélérer" son retour si l'armée lui envoie un billet d'avion.
"Allégeance totale"
"Mon allégeance totale (…) à la République fédérale du Nigeria va de soi. (…) Je fais des sacrifices personnels pour la libération des filles de Chibok", a écrit le journaliste.
Ahmed Bolori, lui, a dit à la BBC avoir appris par les réseaux sociaux qu'il était recherché par l'armée nigériane.
Il nie avoir des "liens" avec Boko Haram.
Aisha Wakil n'a pas fait de commentaire sur la recherche dont elle est l'objet.
Des jeunes filles présentées comme les lycéennes enlevées il y a plus de deux ans à Chibok apparaissent dans une récente vidéo de Boko Haram.
On voit dans la vidéo un homme masqué, debout devant un groupe de 50 jeunes filles, qui portent toutes un voile et une longue robe.
L'une d'elles exhorte les autorités d'Abuja de libérer les prisonniers de Boko Haram afin qu'elle-même soit libérée, ainsi que ses camarades.
Un homme a confié à la BBC avoir reconnu sa fille dans la vidéo.