CPI : un djihadiste demande pardon

Crédit photo, Reuters
Un présumé djihadiste malien a demandé pardon lundi pour la destruction de mausolées à Tombouctou.
Un présumé djihadiste malien a demandé pardon lundi pour la destruction de mausolées classés au Patrimoine mondial de l'humanité à Tombouctou.
Ahmad Al Faqi Al Mahdi comparait devant la Cour pénale internationale (CPI) qui siège à la Haye, au Pays-Bas.
Cet ancien membre d'Ansar Dine a exprimé ses regrets à l'égard des Maliens et de la communauté internationale.
"Je demande leur pardon et je leur demande de me considérer comme un fils ayant égaré son chemin", a-t-il déclaré devant la Cour.
L'ancien chef de la brigade des mœurs de Tombouctou a plaidé coupable de crimes de guerre pour la destruction de patrimoine historique et religieux.
"Je me tiens devant vous dans cette enceinte plein de remords et de regrets", a ajouté Ahmad Al Faqi Al Mahdi, habillé d'un costume sombre et d'une chemise rayée.
Il a reconnu avoir présidé à la destruction des neuf mausolées de Tombouctou et de la porte de la mosquée Sidi Yahia.
Dans sa demande de mise en accusation, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a déclaré que le crime commis par Ahmed Al Mahdi "affecte l'âme et l'esprit d'un peuple."
Au cours de l'audience de lundi, la procureure a évoqué une ville de Tombouctou défigurée, dont le rôle fut pourtant essentiel pour l'expansion de l'Islam en Afrique.
Al Mahdi a assuré devant les juges n'avoir rien perdu de sa foi, mais a estimé que les mausolées ne devaient pas être détruits.
L'accusé risque jusqu'à 30 ans de prison.