RDC : trois activistes libérés
- Poly Muzalia
- BBC Afrique, Kinshasa

Crédit photo, AFP
Fred Bauma, du mouvement Lucha, un des trois militants remis en liberté provisoire, ce lundi 29 août.
En République démocratique du Congo, trois militants du mouvement citoyen Lucha ont été remis en liberté provisoire, lundi 29 août, à trois jours du début du dialogue national.
Depuis vendredi 19 août, ils avaient bénéficié de la grâce présidentielle dans le cadre des "mesures de décrispation du climat politique".
Fred Bauma, Yves Makwambala sont portés en triomphe par leurs proches, à la sortie de l'audience à la Cour suprême
Mais ils sont restés en prison pendant trois jours encore, avant leur libération effective lundi par la Cour suprême de justice.
Amis, familles et activistes ont laissé éclater leur joie à la sortie du tribunal des trois activistes.
Les ex-prisonniers portaient chacun un drapeau de la République démocratique du Congo sur leurs épaules.
L'activiste Christopher Ngoy, à la sortie de l'audience de la Cour suprême
De la main, ils ont fait le signe de V, comme victoire.
Plusieurs dizaines de personnes attendaient Fred Bauma, Yves Makwambala et Christopher Ngoy à la sortie de l'audience.
"La fin de cette histoire"
Parmi eux, de nombreux activistes ont scandé des slogans encourageant la liberté d'expression.
Dans le public, il y avait aussi des membres de leurs familles soulagés de voir leurs proches libérés.
Fred Bauma (Lucha) en premier plan et derrière Yves Makwambala (Filimbi)
"C'est une joie immense. J'ai envie de crier. C'est une bonne nouvelle, la fin de cette histoire", a lancé Gloria, la sœur de l'activiste Fred Bauma.
La libération effective de ces trois activistes survient neuf jours après l'annonce, par le ministre de la Justice, de leur mise en liberté.
"Le ministre de la Justice a fait une proclamation politique, mais le dossier est resté intact. Il fallait encore une démarche juridique, et les avocats ont fait une demande de libération provisoire", a expliqué leur avocat, Jean-Joseph Mukendi.
La mise en liberté de ces trois prisonniers politiques est faite en signe d'apaisement avant le dialogue national, qui devrait commencer jeudi 1er septembre, sans la participation d'une grande partie de l'opposition.