Une délégation de l'Onu à Juba

Les membres du Conseil de sécurité de l'Onu tentent de convaincre les autorités sud soudanaises pour le déploiement de casques bleus supplémentaires dans le pays.
Malgré la présence de la Mission de l'Onu pour le Soudan du sud (Minuss), les sud soudanais craignent pour leur sécurité après les combats à l'arme lourde qui ont opposé en juillet dernier les troupes du président Salva Kiir à celles de son rival Riek Machar.
Pour les populations de Juba, la capitale sud soudanaise, le déploiement d'une force de protection sur le territoire devrait être un moyen d'assurer leur sécurité.
C'est le message qu'ont souhaité transmettre les autorités religieuses sud soudanaises, à la délégation du Conseil de sécurité de l'Onu lors d'une rencontre samedi à Juba.
Selon Paulino Lukudu Loro, archevêque catholique de Juba "cette force devrait aider à avancer dans la mise en œuvre de l'accord de paix signé en août 2015".
Le Soudan du sud est plongé dans une guerre civile dévastatrice déclenchée en décembre 2013. Ces violences ont déjà des milliers de morts et des millions de déplacés.
La délégation de l'Onu est à Juba pour tenter de convaincre le gouvernement du président Salva Kiir d'accepter le déploiement de 4.000 Casques bleus supplémentaires, décidé par le Conseil de sécurité le 12 août à la suite d'une flambée de violence meurtrière en juillet dans la capitale.
Le projet est soutenu par les Etats Unis, mais le gouvernement de M. Kiir s'y oppose et dénonce une violation de sa souveraineté.