La fièvre de la Vallée du Rift "endiguée au Niger"

"La sensibilisation est une étape essentielle pour contenir la propagation de l'épidémie"

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"La sensibilisation est une étape essentielle pour contenir la propagation de l'épidémie"

La fièvre de la Vallée du Rift (FVR), une grave fièvre hémorragique qui sévit depuis la fin du mois d'août dans la région de Tahoua, au sud-ouest du Niger, semble pour l'instant "contenue" selon les autorités sanitaires.

En collaboration avec les autorités sanitaires, l'ONG Alima (Alliance For International Medical Action) a ouvert un centre de traitement à Tchintabaraden, au nord de la région de Tahoua, une zone fortement touchée par l'épidémie.

D'après le Dr Gilles Koukpo, coordinateur médical pour Alima, "on a enregistré depuis fin août 90 cas et 28 décès, et 3 cas depuis une semaine".

"On peut dire que la maladie est contenue, ajoute-t-il, mais on continue à sensibiliser la population, à renforcer les mesures préventives et à prendre en charge les cas référés".

Cette maladie virale peut provoquer une pathologie sévère tant chez l'animal que chez l'homme.

Les morts et les avortements dans les troupeaux infectés par la FVR entraînent aussi des pertes économiques substantielles.

Selon le Ministère de la santé, le taux de mortalité se situe aux alentours de 50 %, le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.

"La sensibilisation est une étape essentielle pour contenir la propagation de l'épidémie" déclare Alima.

D'après le Dr Gilles Koukpo, les mesures à prendre contre la FVR sont :

  • Détruire les gîtes de ponte et de larves des moustiques
  • Prévenir la population de ne pas toucher le sang ni les animaux contaminés
  • Ne pas boire de lait cru ni manger de la viande mal cuite, qui pourraient être infectés par les animaux malades
  • Dormir à l'abri de moustiquaires

La FVR en quelques points

- La fièvre de la Vallée du Rift (FVR) a été identifiée pour la première fois en 1931 au Kenya, d'après l'Organisation Mondiale de la Santé.

- Des mouches hématophages (qui se nourrissent de sang) et de nombreuses espèces de moustiques propagent le virus de la maladie, comme les Aedes.

- Chez l'homme, la transmission peut se faire par la piqûre de moustiques, par le contact avec le sang, par ingestion de viande crue ou de lait cru provenant d'animaux infectés.

- Chez les animaux, l'infection provoque de nombreux avortements et une mortalité importante parmi les jeunes.

- Une surveillance de l'infection chez les populations animales et une notification immédiate en cas de détection aident à contrôler cette maladie.

- La lutte contre les moustiques en utilisant des insecticides et en s'attaquant aux gîtes larvaires est une mesure efficace.