Chibok : des otages devenues mères

Crédit photo, Nigeria Military
L'une des otage de Chibok, qui s'est échappée récemment, a laissé un bébé en captivité.
Dix-huit des 21 filles que Boko Haram a libérées ce jeudi ont des bébés, selon les services de sécurité au Nigeria.
Sous la supervision du Comité international de la Croix-Rouge, les 21 lycéennes enlevées il y a un an et demi dans le nord du Nigeria ont été libérées au terme négociations entre les autorités nigérianes et des responsables de Boko Haram.
Le gouvernement nigérian a démenti l'information selon laquelle les filles ont été libérées en échange de la libération de militants de Boko Haram arrêtés par les services de sécurité.
De hauts responsables de la secte islamiste nigériane avaient été arrêtés à un check-point, près de la frontière avec le Cameroun, selon des sources sécuritaires.
Il n'y a pas eu d'échange de prisonniers
Crédit photo, Huw Evans picture agency
Le ministre nigérian de l'information et de la culture Mohammed Lai dément la libération des militants de Boko Haram.
"S'il vous plaît, notez que ce n'est pas un échange. C'est une libération, le résultat de longues négociations et de la confiance entre les parties", a soutenu, lors d'un point de presse, le ministre nigérian de l'Information et de la Culture, Mohammed Lai.
Mais une source sécuritaire a dit à la BBC que des militants de Boko Haram avaient été libérés, en échange de la libération des filles.
Selon Mohammed Lai, 197 filles enlevées par des membres du groupe djihadiste sont toujours portées disparues.
"Nous voyons cela comme une première étape crédible dans la libération éventuelle de toutes les filles de Chibok en captivité", a-t-il dit à la presse.
Les 21 lycéennes libérées ce jeudi seront accueillies à Abuja par une équipe de médecins et de psychologues.
Les autorités nigérianes sont en possession de la liste des otages libérés et devront au préalable procéder aux rapprochements avec les familles avant de la rendre publique, selon M. Lai.
Les négociations se poursuivent, en vue de la libération d'autres otages, selon Garba Shehu, le porte-parole de la présidence nigériane.
L'armée nigériane mène une vaste opération de sécurisation dans le nord-est du pays, notamment dans la forêt de Sambisa, un repaire des combattants de Boko Haram.
Le mouvement Bring Back Our Girls a publié une déclaration sur sa page Facebook et son compte twitter pour saluer la libération des 21 lycéennes de Chibok.