Afrique du Sud : les étudiants manifestent toujours

afrique du sud, violence, manifestations étudiants

Crédit photo, Getty Images

Légende image,

Un bus en feu près d'une université au centre de Johannesbourg

Nouvelles flambées de violences ce mardi dans les rues de Johannesbourg, jusque tard la nuit. Les étudiants y ont poursuivi leurs protestations pour réclamer la gratuité de l'enseignement supérieur.

Des manifestants ont mis le feu à un bus dans lequel se trouvaient, apparemment, des passagers. Selon la correspondante de BBC, il est difficile pour l'instant de savoir si ce sont les étudiants ou des casseurs qui ont incendié le bus. Les faits se sont déroulés non loin de l'université de Witwatersrand dans le centre de Johannesbourg, malgré une forte présence policière.

Au Cap, dans la nuit de lundi à mardi, quatre véhicules ont été brûlés. Les étudiants continuent de réclamer un accès à l'enseignement supérieur gratuit.

Depuis le début des manifestations estudiantines, les affrontements violents avec les forces de l'ordre sont devenus quasi-quotidiens sur de nombreux campus à travers le pays.

Usage disproportionné de la force

Certains dénoncent l'usage de la force disproportionnée de la part de la police, qui tente de stopper les violences.

Shaeera Kalla, une jeune étudiante, leader du mouvement de protestation à Johannesbourg est toujours hospitalisée après avoir été touchée par les tirs de 13 balles en caoutchouc. Sur des images, on peut voir la police lui tirer dessus alors qu'elle avait les bras en l'air en signe de protestation non violente.

A la demande de la gratuité de l'enseignement, le gouvernement répète qu'il n'a pas les moyens d'offrir de la gratuite pour tous.

Il n'a pas fait de nouvelles annonces depuis que le ministre de l'enseignement supérieur a annoncé que les frais d'inscription pourraient augmenter jusqu'à 8% dans les universités publiques.

Les manifestants continuent de perturber les cours sur différents campus. A quelques jours des examens de fin d'année, les universités tentent de poursuivre leurs activités pour ne pas perdre toute l'année académique 2016/2017.