CI : manifestation contre le projet de Constitution

Des participants à la manifestation organisée ce vendredi 28 octobre, contre le projet de Constitution
Des centaines de militants de l'opposition ivoirienne ont manifesté vendredi à Abidjan contre le projet de Constitution à examiner au référendum de dimanche.
La police a dispersé des manifestants qui étaient sortis du parcours prévu pour la manifestation, au stade Houphouet-Boigny, dans le quartier du Plateau, à Abidjan.
Le rassemblement était organisée par le "Front du refus", une coalition constituée de frondeurs du Front populaire ivoirien, le parti l'ex-président Laurent Gbagbo, et d'autres partis, dont celui de l'ancien président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly.
Les leaders de ces partis et leurs militants veulent que le gouvernement retire le projet de Constitution, qu'ils ont qualifié de "rétrograde, démagogique et monarchique".
Le président Alassane Ouattara a soumis le texte à un vote référendaire prévu ce dimanche.
L'Assemblée nationale a adopté le projet de Constitution, le 11 octobre.
L'opposition a appelé les Ivoiriens à ne pas participer au référendum sur la Constitution prévu dimanche.
Le taux de participation des 6,3 millions d'Ivoiriens appelés à voter lors du référendum sera le principal enjeu du scrutin que l'opposition a appelé à boycotter.
Le projet de Constitue crée un poste de vice-président pour la première fois en Côte d'Ivoire.
Le texte veut en finir avec "l'ivoirité", qui a empoisonné la vie politique du pays en le poussant au bord de la guerre civile.
L'article 55 du projet de Constitution clarifie les conditions pour devenir président : "Le candidat à l'élection présidentielle (...) doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d'origine".
"De père et de mère", est-il écrit dans la Constitution actuelle.
Le texte soumis au vote référendaire autorise la création d'un Sénat, une institution qui n'existe pas en Côte d'Ivoire.
Il ouvre aussi la voie à la création d'une "chambre nationale des rois et chefs traditionnels", qui vont se charger de "la valorisation des us et coutumes" et du "règlement non juridictionnel des conflits dans les villages et entre les communautés".