Ethiopie: 11 mille personnes arrêtées

Des policiers de la région d'Oromia face à des manifestants en marge de la célébration du nouvel an, Irreechaa, à Bishoftu, le 2 Octobre 2016.

Crédit photo, ZACHARIAS ABUBEKER

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Des policiers de la région d'Oromia face à des manifestants en marge de la célébration du nouvel an, Irreechaa, à Bishoftu, le 2 Octobre 2016.

Selon une enquête du gouvernement, sur l'état d'urgence en Ethiopie, plus de 11.000 personnes ont été détenues depuis que l'état d'urgence a été décrété il y a un peu plus d'un mois.

Le gouvernement a également admis que des centaines de personnes sont mortes en prison depuis novembre, lorsque les deux plus grandes ethnies du pays, Oromo et Amhara, ont investi les rues pour réclamer plus de droits politiques et économiques.

C'est la première fois que le gouvernement publie des chiffres précis sur le nombre d'arrestations depuis le début l'état d'urgence.

Ces personnes ont été interpelées pour diverses infractions dont des soupçons de meurtre, d'incendie volontaire, de possession illégale d'armes, d'incitation à la violence et de soutien à des groupes terroristes.

Aucun des prévenus n'a été traduit en justice jusqu'ici. Le gouvernement a indiqué que la majorité des délinquants mineurs ont été libérés.

Les autorités ont promis d'afficher les noms des personnes qui restent en détention devant les commissariats de police du pays.

Les organisations de défense des Droits de l'Homme affirment que plus de cinq cents personnes sont mortes depuis novembre dernier dans des manifestations qui ont éclaté pour la première fois suite à des problèmes fonciers, et qui se sont rapidement transformées en des revendications politiques et économiques.

Le ministère du Tourisme estime que l'instabilité coûtera 400 millions de dollars cette année à l'économie, les touristes préférant d'autres destinations.