Risque de génocide au Burundi selon la FIDH

La police burundaise procédant à une interpellation
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La FIDH souligne que les crimes au Burundi sont essentiellement l'œuvre d'éléments du régime et du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, ainsi que des forces qui lui sont fidèles.

La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) exhorte la communauté internationale à agir vite au Burundi face au risque de génocide dans ce pays divisé par une crise politico-sécuritaire.

L'appel de la FIDH découle d'une enquête sur les crimes et répressions commis depuis le début de la crise politique en avril 2015.

Le document de quelques 200 pages, fruit d'un an et demi d'investigation fait état de meurtres, d'enlèvements, des disparitions forcées et des cas de torture.

L'ONG internationale révèle que depuis le début de la crise plus de 1.000 personnes ont trouvé la mort, 8.000 ont été incarcérées pour des motifs politiques, 300 à 800 personnes sont portées disparues et plus de 300.000 autres ont été poussées à l'exil.

La FIDH souligne que les crimes sont essentiellement l'œuvre d'éléments du régime et du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, ainsi que des forces qui lui sont fidèles.

Le rapport signale aussi que les Imbonerakure, (la jeunesse du parti du président Nkurunziza) ont également joué un rôle dans la répression des populations.

La Fédération internationale des droits de l'homme note également que d'autres exactions ont été commises par les groupes armés de l'opposition, notamment les Forces républicaines du Burundi (FOREBU) et la Résistance pour un Etat de droit (RED-Tabara).

Au regard de tout ces cas de violence qui pourraient engendrer un génocide, l'ONG demande à l'Union africaine et l'ONU de déployer une mission d'imposition de la paix pour protéger les populations civiles et relancer le dialogue politique dans ce pays où plusieurs responsables de médias et journalistes harcelés ont préféré s'exiler.