Nigeria : un attentat à la bombe déjoué
La police nigériane a annoncé avoir déjoué un attentat à la bombe contre un des principaux ponts de la capitale économique Lagos.

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C'est un groupe séparatiste biafrais dont le leader a été arrêté qui est accusé d'avoir voulu commettre l'attentat
Selon le porte-parole de la police Don Awunah, c'est un groupe séparatiste biafrais dont le leader a été arrêté qui est accusé d'avoir voulu commettre l'attentat.
Le pont-autoroute Mainland Bridge, reliant sur 13 kilomètres le quartier d'affaires d'Island au reste de la mégapole nigériane, était la cible.
"Après une longue et difficile surveillance, le principal suspect Abiodun Amos, alias Senti, leader du groupe visant à faire exploser le Mainland Bridge à Lagos, a été arrêté le 2 novembre 2016, affirme le porte-parole.
Deux fusils d'assaut AK-47 ont été saisis dans son repaire du quartier Ikorodu, à Lagos, a-t-il ajouté.
"Le principal suspect est un Igbo, natif de la région de Ese Odo, dans l'Etat d'Ondo. C'est un expert en explosifs, spécialiste de la fabrication d'engins explosifs artisanaux de grande taille à des fins terroristes", a précisé le porte-parole de la police.
Selon lui, le leader du groupe séparatiste igbo a fourni des informations qui ont permis de saisir deux cartons d'explosifs et 125 détonateurs dans le coffre d'une voiture prête à prendre la route vers le pont.
"Cet attentat qui a été déjoué aurait porté un coup colossal à l'Etat de Lagos et au Nigeria", a assuré le porte-parole, selon lequel la police est à la recherche d'autres membres du groupe.
Le Biafra, région déshéritée du sud-est du Nigeria, a été de 1967 à 1970 le théâtre d'une sanglante guerre civile qui a fait plus d'un million de morts et les groupes séparatistes y sont encore nombreux.