Le Tchad ferme sa frontière avec la Libye

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Carte de la frontière entre le Tchad et la Libye

Le Tchad ferme ses frontières avec la Libye.

C'est ce qu'a annoncé le premier ministre tchadien Albert Pahimi Padacket jeudi après-midi à son cabinet.

Albert Pahimi Padacket a expliqué que la frontière de son pays est fermée "pour des raisons de sécurité contre les terroristes de Daesh, venant de la Libye et qui convergent vers le Tchad".

"Face au péril qui menace l'intégrité du territoire national, le gouvernement a décidé d'une part de procéder à la fermeture de sa frontière terrestre avec la Libye et d'autre part de déclarer les régions frontalières de la Libye, zone d'opération militaire", a-t-il souligné.

Selon le Premier ministre, son gouvernement "entend parer à toute éventualité susceptible de troubler la quiétude des tchadiens dans ces régions et de menacer la paix à l'intérieur du pays".

L'annonce du premier ministre vient renforcer l'arrêté du Ministre de l'Intérieur, et de la sécurité publique, prit il y a deux semaines. Dans ce texte, le Ministre de l'Intérieur a interdit toute entrée de Tchadiens en territoire Libyen.

Quatre régions sont concernées par cette mesure. Il s'agit des régions du Tibesti, du Borkou, de l'Ennedi-Est et Ouest. Ces régions partagent une frontière longue de 1055 kilomètres avec la Libye.

Le premier ministre Albert Pahimi Padacket estime que cette mesure va permettre de "faire échec à toute tentatives d'infiltration du territoire national par des groupes terroristes".

Une source sécuritaire a confié à la BBC, que la fermeture de la frontière Tchado-Libyenne est motivée en partie par l'apparition d'un groupe rebelle dénommé Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad. Un groupe constitué des Tchadiens, opposé au régime du président Idriss Deby, qui se servent de la Libye comme base arrière. Selon cette source, le Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad recruterait des jeunes Tchadiens. L'information n'a pas été confirmée, ni infirmée par les autorités tchadiennes.