Hausse des exactions en RDC, selon l'ONU

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Les violations des droits de l'Homme en République démocratique du Congo ont augmenté de 30% en 2016,
Les violations des droits de l'Homme en République démocratique du Congo ont augmenté de 30% en 2016, selon un rapport de l'ONU publié mercredi à Kinshasa.
Au moins 5.190 violations des droits de l'Homme ont été documentées sur l'étendue du territoire de la RDC", soit "une augmentation très significative de près de 30% par rapport 1/8à 3/8 2015", selon les Nations unies.
Les violations des droits de l'Homme en RDC ont augmenté de 30% en 2016,
Cette augmentation s'explique entre autres par la "restriction de l'espace démocratique" imposée par le pouvoir du président Joseph Kabila, a-t-il ajouté lors de la présentation de ce rapport à la presse, notant que "la liberté de réunion pacifique a été particulièrement restreinte".
Le rapport note une différence de traitement "appliquée par les autorités locales et les forces de sécurité en fonction de l'appartenance politique des organisateurs, interdisant les manifestations organisées par l'opposition et la société civile et autorisant de fait celles de la majorité présidentielle".
Selon le BCNUDH, 480 personnes ont été victimes "d'exécutions extra-judiciaires" imputables aux forces de l'ordre, parmi lesquelles plusieurs dizaines ont été tuées en septembre et décembre lors de violentes contestations contre le maintien au pouvoir de M. Kabila, dont le mandat est échu depuis le 20 décembre.
L'ONU recense également la mort de 718 civils tués par des groupes armés, dont 230 par les seules Forces démocratiques alliées (ADF), rébellion musulmane ougandaise accusée d'une série de massacres au Nord-Kivu, dans l'est du pays, déchiré par la violence des armes depuis plus de vingt ans.
Le rapport salue néanmoins la condamnation d'une centaine de militaires et d'une cinquantaine de policiers pour des "actes constituant des violations des droits de l'Homme", "ce qui témoigne de l'engagement des autorités dans la lutte contre l'impunité".