Ghana : un ministre accusé de corruption

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Boakye Agyarko est accusé d'avoir graissé la patte à des députés pour être nommé ministre.
Boakye Agyarko, ministre de l'Energie, est accusé d'avoir soudoyé des députés pour sa nomination.
Lundi, des députés membres de l'opposition ont réclamé l'ouverture d'une enquête le concernant.
La polémique a éclaté à la suite des accusations d'un député du Congrès national démocratique, le parti de l'ex-président John Mahama.
Des députés de ce parti siégeant au comité parlementaire d'examen des candidatures des personnes capables d'exercer des fonctions ministérielles accusent Boakye Agyarko d'avoir offert trois mille cedis, soit 432 000 francs CFA, à chacun des députés de ce comité.
Les montants auraient servi à obtenir les votes des parlementaires pour sa nomination.
Des accusations "frivoles et vexatoires"
Le porte-parole du Parlement ghanéen a qualifié ces accusations de "frivoles et vexatoires", affirmant même qu'elles devaient tout de suite "être écartées".
Mais trois autres députés membres du comité ont écrit au Parlement pour réclamer une enquête interne "sur la véracité de ces allégations".
Le nouveau président ghanéen Nana Akufo-Addo est entré en fonctions début janvier.
Il fait de la lutte contre la corruption l'une de ses priorités.
Pour y arriver, Nana Akufo-Addo s'est engagé à nommer un procureur indépendant pour enquêter spécifiquement sur les allégations de corruption et éviter l'instrumentalisation de la justice à des fins politiques.