Kenya : un président de la commission électorale poursuivi pour corruption

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Les indications des centres de vote placées par la Commission électorale au Kenya

Un président de commission électorale est poursuivi pour corruption dans un scandale connu sous le nom de "chickengate".

Chickengate est l'un des scandales de corruption les plus retentissants de ces derniers mois au Kenya. Il a été déclenché lorsqu'un tribunal londonien a poursuivi et incarcéré les directeurs de l'imprimerie britannique Smith et Ouzman pour avoir payé aux fonctionnaires kenyans des pots-de-vin de plus de 300 000 £ (livre sterling) en échange de contrats d'impression de bulletins de vote entre 2008 et 2010.

Les directeurs de l'entreprise ont déjà été condamnés en 2014.

L'ancien directeur général de la commission électorale du Kenya James Oswago, a comparu mercredi devant le tribunal avec deux co-accusés. James Oswago aurait travaillé en étroite collaboration avec un intermédiaire, Trevy Oyombra pour gonfler les prix de l'impression des bulletins de vote afin de dissimuler les pots de vin. Trevy Oyombra a lui aussi été arrêté.

Cette escroquerie portait le nom de code «poulet» d'où le nom "Chickengate" attribué à cette affaire.

En 2016, l'Office britannique de lutte contre la fraude a transmis aux procureurs du Kenya des éléments qui leur ont permis de mener des enquêtes. Ces investigations ont abouti à la découverte des échanges des messages électroniques, des factures d'expédition et des ordres d'achat locaux utilisés comme éléments de preuve dans l'affaire en Grande-Bretagne. Les accusés ont nié les allégations et ont été libérés sous caution.