Le football zambien entre le marteau et l'enclume

La Faz s'aligne sur la position de la Fifa en ce qui concerne l'homosexualité, mais elle entre en violation de la loi zambienne.

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La Faz s'aligne sur la position de la Fifa en ce qui concerne l'homosexualité, mais elle entre en violation de la loi zambienne.

La Fédération zambienne de football (Faz, sigle en anglais) est en train d'élaborer un projet de règlement interne contraire à la loi du pays en matière d'homosexualité.

En Zambie, le délit d'homosexualité est puni d'un emprisonnement pouvant aller jusqu'à 15 ans.

La Faz, elle, a entrepris une révision de ses statuts juridiques, dans le but de les rendre conformes à ceux de la Fifa.

L'organe mondial chargé de l'administration du football interdit toute discrimination concernant le sexe.

Les fédérations membres de la Fifa peuvent en être exclues pour discrimination sexiste.

"Toute discrimination contre un pays, une personne privée ou un groupe de personnes en raison de la race, de la couleur de la peau, de l'origine ethnique, nationale ou sociale, du sexe (…) est strictement interdite et peut être punie d'une suspension ou d'une expulsion", écrit la Faz dans son projet de règlement interne.

Elle s'aligne ainsi sur la position de la Fifa en ce qui concerne l'homosexualité.

"Nous n'avons pas d'autres commentaires"

Mais la Faz entre en violation des lois de la Zambie, l'un des 35 pays africains où l'homosexualité est illégale, selon un décompte de l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International.

"Le projet de règlement est conforme aux statuts de la Fifa (…) Il revient aux membres de la Faz d'être d'accord ou en désaccord avec les statuts et de faire des recommandations, lesquelles seront incorporées dans le document final", a réagi le secrétaire général de la Faz, Ponga Liwewe.

Contactée par le service des sports de la BBC, la Fifa a refusé de fournir davantage de détails sur ce sujet.

"La Fifa travaille actuellement avec la Faz sur la révision de ses statuts", a commenté un porte-parole de l'organisation.

"Nous n'avons pas d'autres commentaires à faire à ce stade", a-t-il ajouté.